Sur une parcelle boisée sont implantés 4 modules en [R+1] se détournant d’une trame orthogonale afin que soit conservé le plus grand nombre d’arbres existants tout en cherchant à valoriser le potentiel de l’orientation Sud. La volonté de limiter l’accès aux seuls piétons et vélos en cœur d’îlot offrant l’opportunité de réserver une circulation douce intérieure.
En privilégiant l’idée de déplacements « promenade » que peuvent se réapproprier les résidents, le plan masse permet d’initier des petites clairières d’interactions comme des sous-espaces favorisant la rencontre et encourageant le bon voisinage, une terrasse bois centrale étant dédiée à l’usage collectif. Soit une manière de consolider l’idée que le lien social prend corps dans les interstices de l’habitat.
Le projet souhaité comme habitat intermédiaire, telle une transition du pavillonnaire au collectif, assure une continuité environnementale avec le proche milieu existant.
Ainsi, il a été fait attention en périphérie du bâti à ne pas produire d’espace vert trop artificiel (gazon) ou ornemental (massif décoratif) afin d’initier un espace naturel similaire à l’existant type friche de sous-bois (biodiversité) dans une palette végétale locale et diversifiée pour au final… oser laisser faire la nature (entretien moins coûteux).
Le choix d’une construction à dominante bois prend ici tout son sens.
Reprenant le modèle générique de la maison d’habitation archétype, des volumes simples sont associés et imbriqués les uns aux autres pour former un îlot selon une mixité programmatique (T1 à T4). La diversité volumétrique, voire une certaine fragmentation, contribuant à personnaliser les unités d’habitations pour plus d’indépendance.
Les logements, qui profitent tous d’une double exposition (traversants), voire d’une triple orientation, ainsi que d’un prolongement en terrasse extérieure, offrent à chacun des vues les plus larges possibles. Soit un gage de confort stimulé par l’apport de lumière naturelle, la diversité des percées visuelles fonctionnant autant comme repère spatial pouvant aider des locataires en transition à retrouver place dans la sphère sociale ; l’objectif d’accueil de ces logements étant le retour à l’autonomie.
Les modules des murs à ossature bois sont préfabriqués. Pas de hiérarchie entre les façades, ni façade anonyme, le parement fait d’un bardage vertical en pin (issu de la filière bois régionale) assure identité à l’enveloppe avec 3 profils différents à encastrement et jeu de 2 teintes autoclaves.
Un important local dédiés aux 2 roues participe du contexte du projet.