L’idée initiale était de venir encastrer dans l’existant conservé tel quel un volume autonome à la manière d’une pièce de Lego. Il a fallu cependant prendre en compte les modifications de programme du client en cours d’étude (augmentation des surfaces habitables et création d’une salle de musique à [RdC]) et par ailleurs les exigences des services d’urbanismes demandant de reprendre le traitement de la totalité de la façade à l’endroit de l’extension, ces 2 points ayant contribués à alourdir le budget non extensible du client.
Le logement créé s’inscrit à [R+1] en un monolithe résultant du gabarit de construction autorisé et profilé avec des lignes fuyantes pour modérer tout effet ostentatoire, notamment afin d’éviter des pignons trop monumentaux et valoriser la perception de l’échoppe d’angle afin d’en préserver son caractère patrimonial.
Un habillage en zinc est choisi pour satisfaire d’une part le souhait d’un traitement unitaire des façades et toiture et d’autre part la demande du client pour un matériau pérenne sans entretien (le parement en panneaux de bois initialement prévu ayant été catégoriquement refusé par les services d’urbanisme).
L’espace protégé de la cour est conservé comme distribution (accès aux salles de musique et au logement créé) et comme place de stationnement.
Dans l’idée d’harmoniser le traitement de la façade, une paroi unitaire à claire-voie en bois brut est créée en remplacement de l’ensemble hétéroclite (portail / muret maçonné / portique et volet roulant). Cette paroi, compris un portail coulissant, est ajourée sur toute sa surface afin de combiner préservation de l’intimité et apport de lumière dans la cour et la salle de musique créée.